mardi 3 septembre 2013

Projet petite irrigation, Ruwanmu (2013 – 2018)



Durée: 5 ans (2013 – 2018)
Bénéficiaires directs: 65 000 ménages ruraux (452 400 personnes)
Coût total: 25,56 millions de USD
Prêt du FIDA: 1,7 million de USD
Don du FIDA: 1 million de USD
Cofinancement:
Gouvernement: 4,1 millions de USD
Fonds Espagnol: 18,76 millions de USD

Le Projet petite irrigation Ruwanmu répond à la volonté du Gouvernement du Niger d’améliorer les conditions économiques et de sécurité alimentaire des populations de sa zone d’intervention à travers l’intensification et l’augmentation de la productivité de la petite irrigation. A cet effet, le Projet Ruwanmu participe à l’atteinte des objectifs de l’I3N en contribuant directement au programme « Développement et diversification des cultures irriguées » de l’axe 1 de l’initiative 3N.
Le Projet petite irrigation Ruwanmu impulsera une dynamique de collaboration entre les acteurs ruraux de sa zone d’intervention autour du concept « Ruwanmu » qui signifie notre eau en langue locale (Haoussa).
Comme c’est le cas pour le PASADEM, le Ruwanmu est développé dans une logique d’expansion (scaling-up) des succès de l’expérience passée des Projets FIDA dans trois régions, et en particulier du PUSADER, dont il garantira la durabilité des acquis, avec le passage d’une intervention d’urgence dans le court terme à une intervention fondée sur le développement à long terme.
Le Ruwanmu se base sur les acquis et leçons apprises dans le domaine de la petite irrigation, au Niger en particulier. Les réalisations prévues se basent donc sur l’analyse des expériences du FIDA dans le domaine (PUSADER, PSN) ainsi que sur les leçons d’autres PTF/Projets (PPIP, PIP2, PRODEX, ASAPI, etc.) qui offrent un recul et une mise en perspective satisfaisants. Les acquis solides identifiés lors de cet exercice ont ainsi fourni la base pour l’identification des activités et de l’approche du projet de petite irrigation Ruwanmu et assureront sa mise en œuvre rapide et effective tout en permettant un impact important et durable pour les populations.
Comme le PASADEM, le Ruwanmu se fonde sur les trois approches: sécurité alimentaire et nutritionnelle; appui à la résilience et scaling-up. Ces approches seront mises en œuvre notamment à travers celle des pôles de développement décrite précédemment. 

Projet d’Appui à la Sécurité Alimentaire et au Développement dans la Région de Maradi, PASADEM (2012 – 2018)



Durée: 6 ans (2012 – 2018)
Bénéficiaires directs: 452 400
Coût total: 35,9 millions de USD
Prêt du FIDA: 22,2 millions de USD
Cofinancement:
GEF: 4,2 millions de USD
Don PAM: 2,7 millions de USD
Gouvernement: 5,55 millions de USD
Bénéficiaires: 1,25 million de USD

Prévu pour une période de 6 ans (de 2012 à 2018), l’objectif global du PASADEM est d’améliorer les conditions de vie et de renforcer les capacités de résilience aux crises des populations rurales dans la région de Maradi. Son objectif de développement est d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de 65 000 ménages ruraux autour des 5 pôles de développement économique ruraux centrés sur les marchés intermédiaires (demi-gros) de céréales, de produits maraîchers et de bétail (Sabon Machi, Guidan Roumdji, Tessaoua, Tchadoua, Djirataoua) dans les 18 communes de la zone agro-pastorale de la région de Maradi.
Le PASADEM est développé dans une logique d’expansion (scaling-up) des succès de l’expérience passée des Projets FIDA dans la région, en particulier du PPILDA.
Le PASADEM a été bâti principalement sur la base des leçons tirées du PPILDA. Les innovations technico-économiques et les dynamiques sociales promues et capitalisées ainsi que les outils de pilotage et de mise en œuvre des activités feront l’objet d’une réplication à large échelle dès le démarrage du Projet pour travailler à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (en tenant compte de trois dimensions de disponibilité, accès et utilisation), avec une ouverture particulière sur l’accès aux marchés des produits agricoles.
Le PASADEM se fonde sur les trois approches: sécurité alimentaire et nutritionnelle; appui à la résilience et scaling-up. Ces approches seront mises en œuvre notamment à travers celle des pôles de développement décrite précédemment. 

La stratégie du FIDA au Niger



Depuis 1980, le FIDA a financé 11 opérations au Niger pour un total de 348,2 millions d’USD. Cinq Projets sont en cours d'exécution. Deux nouveaux Projets FIDA sont en cours de démarrage au Niger: (i) le PASADEM (2012-2018), approuvé en 2011; et (ii) le Projet d’Expansion de la Petite Irrigation Ruwanmu (2013-2017), approuvé en 2012. Trois autres Projets sont en fin d’exécution: (i) le PPILDA (2005-décembre 2013); l’IRDAR-RCI/PAC2 (2009-mars 2014); et le PUSADER (2011-septembre 2014). Un RB-COSOP a été approuvé en novembre 2012.
Le COSOP 2013-18 du FIDA au Niger vise à assurer durablement la sécurité alimentaire de 195 000 ménages ruraux (soit approximativement 1,4 million de personnes) dans la zone sahélienne agro-pastorale des trois régions de Tahoua, Maradi et Zinder, et à favoriser le renforcement de leur capacité de résilience aux crises. En accord avec les conclusions de l’évaluation du Programme-Pays (2009-2010) et des leçons tirées par le FIDA au Niger depuis 30 ans, la vision et la stratégie du FIDA au Niger ont évolué pour se centrer davantage sur les trois objectifs stratégiques suivants:

  • Objectif stratégique 1: les productions des petits producteurs agro-sylvo-pastoraux sont accrues durablement.

  • Objectif stratégique 2: les activités de post-production et de commercialisation des petits producteurs agro-sylvo-pastoraux organisés sont améliorées.

  • Objectif stratégique 3: le capital social est renforcé, pour améliorer la durabilité des institutions locales et des activités productives et commerciales.

Cette évolution s’est opérée sur la base des approches expérimentées avec succès dans la mise en œuvre des opérations des années précédentes (2000-2010): appui-conseil basé sur l’innovation paysanne et la diffusion participative de techniques entre-pairs pour permettre leur adoption durable, et l’évolution positive des systèmes agraires, la sécurisation de l’accès aux ressources naturelles (terre et eau) et leur gestion durable, le renforcement des capacités locales des acteurs, des partenaires d’exécution et des prestataires de services, le ciblage des groupes socio-économiques les plus marginaux, en particulier des femmes et des jeunes.
Certaines activités/thématiques complémentaires et transversales ont été progressivement intégrées aux approches opérationnelles:

  •  l’adaptation de l’agriculture aux effets du changement climatique;
  •  l’autonomisation économique et la promotion sociale du rôle des femmes et des jeunes,
  •  le développement de mécanismes de financement inclusifs;
  • la prise en compte de certaines dimensions de la nutrition et de la prévention des crises alimentaires;
  • l’élevage (abordé sous l'angle des flux de commercialisation).

Au niveau de la stratégie d’intervention, le FIDA a entamé une transition vers une hypothèse de développement économique fondée sur trois approches qui: i) se basent sur l’agriculture familiale comme système économique et productif pour assurer la croissance économique, l’amélioration des conditions de vie des ménages ruraux vulnérables, et la gestion durable des ressources naturelles; ii) prennent en compte l’ensemble des thématiques transversales évoquées plus haut (adaptation aux effets du changement climatique; autonomisation économique des femmes et des jeunes; promotion de mécanismes de financement inclusifs; nutrition et prévention des crises alimentaires; etc.). Les trois approches adoptées sont la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’appui à la résilience et le scaling-up.